2e
coup
d’éclat
du
mouvement
Sauvons
les
livres.
Toute
l’équipe
d’Écosociété
y
était,
sous
les
linceuls
et
aussi
en
tant
que
porte-parole
:
Pauline
Marois
doit
défendre
l’identité
culturelle
québécoise
–
Les
éditeurs
pressent
le
gouvernement
d’adopter
le
prix
réglementé,
ça
urge
!
MONTRÉAL,
le
5
nov.
2013
–
Le
mouvement
Sauvons
les
livres
manifeste
aujourd’hui
pour
presser
le
gouvernement
d’agir
dans
le
dossier
du
prix
réglementé
des
livres
neufs.
C’est
au
tour
des
éditeurs
de
se
recouvrir
d’un
linceul
blanc
en
se
couchant
en
pleine
conférence
de
presse
du
Salon
du
livre
de
Montréal.
Par
ce
die-in,
ils
dénoncent
la
menace
qui
pèse
sur
le
rayonnement
de
la
littérature
d’ici.
«
Le
gouvernement
de
Pauline
Marois
doit
réglementer
le
prix
du
livre
neuf.
La
démocratisation
de
la
lecture
et
l’accès
à
la
culture
en
dépendent.
Si
les
libraires
tombent,
les
éditeurs
périront
et
les
auteurs
perdront
leur
plus
efficace
moyen
de
rejoindre
les
lecteurs.
Ces
derniers
seront
les
principaux
perdants
de
cet
appauvrissement
de
l’offre
et
des
hausses
de
prix
qui
en
suivront.
»
a
déclaré
Elodie
Comtois,
porte-parole
du
mouvement.
Les grandes surfaces exercent une concurrence déloyale en vendant les best-sellers à rabais et utilisés comme produit d’appel. Les libraires tiennent entre 20 000 et 50 000 titres différents, contre 200 titres en grande surface. Les éditeurs ont besoin de ces points de vente de nouveautés pour maintenir une offre de grande diversité et faire connaître aux lecteurs les auteurs québécois. C’est une mesure simple : un rabais maximal de 10% pendant les neuf premiers mois d’une nouveauté, afin de freiner les fermetures de librairies observées ces dernières années.
Les exemples à l’étranger d’absence de réglementation démontrent que ce sont les consommateurs qui paient la note de ce laisser-faire. En Angleterre, le prix des livres a augmenté de 30% contre 18% d’inflation sur les biens de consommation entre 1996 et 2007*. La guerre de prix favorise les oligopoles qui ont ensuite les coudées franches pour imposer leurs prix et surtout leur choix de livres. Est-ce le Québec que nous voulons ? Une société où des grandes surfaces dictent quels livres nous devrions lire ?
Malgré sa fragilité, le milieu du livre québécois n’a jamais été aussi fort, dynamique, novateur et engagé. « Comme jamais dans notre histoire, nos éditeurs sont actifs pour promouvoir l’identité québécoise. Ils affrontent les nouveaux défis comme le numérique avec imagination et brio. Ils maintiennent une mémoire culturelle vivante qui nous permet de mieux nous comprendre en tant que peuple : qui aurait pu imaginer que Miron deviendrait l’une des principales icônes du mouvement étudiant de 2012 ? » s’est empressée de rappeler la porte-parole. « Il est du devoir de l’Assemblée nationale d’agir pour préserver cet élan qui, de surcroît, sera à coût nul pour l’État et les contribuables ».
Le salon du livre de Montréal est un rendez-vous apprécié et couru des lecteurs, un événement majeur pour susciter l’envie de lire. Aujourd’hui, le mouvement Sauvons les livres veut rappeler que le foisonnement littéraire de cet événement est menacé. Sans diversité, c’est notre culture et notre identité qui sont mises en péril.
* Source : Fishwick, Francis, Book Prices in the UK Since the End of Resale Price Maintenance,International Journal of the Economics of Business, 2008, 15:3, p.374. – in http://www.iris-recherche.qc.ca/blogue/le-combat-des-livres, 27 février 2013