Donald
Trump
et
Walter
Benjamin
«
Dans
un
article
publié
quelques
mois
avant
les
dernières
élections
américaines,
Joseph
O’Neill
raconte
son
séjour
fantasmagorique
au
Mar-a-Lago
Club
lors
du
mariage
entre
Melania
Knauss
et
Donald
Trump,
avant
que
ce
dernier
ne
devienne
PDG
officiel
de
l’Amérique.
L’article
évoque
plusieurs
thèmes
abordés
par
Walter
Benjamin
(1892–1940)
dans
ses
écrits
sur
la
politique,
l’art,
et
la
structure
de
la
vie
moderne
–
ces
thèmes
sont
repris
sous
une
optique
contemporaine
dans
mon
livre
«Walter
Benjamin.
Un
essai.»
À
la
fin
de
l’article,
O’Neill
cite
l’extrait
célèbre
de
l’Ange
de
l’Histoire
dans
lequel
Benjamin
parle
d’une
tempête
qui
souffle
du
paradis,
emportant
l’Ange
dans
le
zéphyr
violent
du
progrès.
Benjamin
n’était
pas
éperdument
désespéré.
Il
ne
croyait
pas
que
les
choses
se
passeraient
bien,
mais
l’idée
qu’elles
pourraient
bien
se
passer
est,
pour
lui,
d’une
importance
capitale
(pour
paraphraser
ses
contemporains
Adorno
et
Horkheimer).
Il
faudrait,
selon
Benjamin,
revoir
nos
concepts
d’histoire
et
la
manière
dont
la
mémoire
et
le
souvenir
–
individuels
et
collectifs
–
sont
trop
facilement
manipulés
à
des
fins
illégitimes
et
catastrophiques…
«
Make
America
Great
Again
».
Par
ailleurs,
il
s’agit
d’une
question
de
pouvoir
et
de
représentation,
et
Benjamin
a
bien
articulé
la
distinction
entre,
d’une
part,
le
fascisme
qui
esthétise
la
politique
et,
d’autre
part,
les
formes
de
vie
qui
politisent
l’art.
Le
monde
va
s’enfoncer
dans
une
nouvelle
réalité
cauchemardesque
le
20
janvier.
Benjamin
ne
peut
plus
nous
sauver
de
ce
spectre,
mais
ses
idées
peuvent
nous
aider
à
y
naviguer,
d’où
sa
pertinence
pour
tous
ceux
et
celles
qui
croient,
encore
et
toujours,
au
monde.»
Nicholas
Hauck
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