2093.
Fraîchement
sorti
de
prison,
Patrice
Lajoie
s’installe
chez
sa
sœur
Régine
avec
une
seule
idée
en
tête
:
enfiler
ses
lunettes
ludiques,
traverser
le
portail
quantique
et
trouver
un
réseau
safe
pour
s’adonner
aux
jeux
illégaux
dans
la
BlackPlay.
Pris
sur
le
fait
par
Terminal
037,
Patrice,
Régine
et
son
conjoint
doivent
suivre
un
programme
de
rachat
sociétal
du
gouvernement
et
accueillir
chez
eux,
pour
un
certain
temps,
une
personne
âgée
défavorisée.
Le
défi
est
de
taille,
le
fossé
entre
les
générations,
infranchissable.
C’est
alors
que
Patrice
fera
son
pari
le
plus
risqué.
Dystopie
tout
aussi
sombre
qu’éclairée,
Asphyxies
dresse
un
portrait
incisif
d’une
chute
annoncée
vers
la
déshumanisation.
Né
à
Québec,
Sébastien-D.
Bernier
a
étudié
en
création
littéraire
à
l’Université
du
Québec
à
Montréal,
puis
à
l’École
supérieure
de
théâtre,
et
a
obtenu
une
maîtrise
en
éducation
à
l’Université
de
Sherbrooke
en
2015.
Au
début
des
années
2000,
il
a
été
actif
dans
le
milieu
théâtral
montréalais
en
tant
qu’auteur,
acteur
et
metteur…
Asphyxies.
«
Un
univers
très
sombre,
assez
sinistre,
mais
c’est
très
bien
construit
et
quand
même
très
clair.
Parfois,
dans
les
univers
dystopiques,
dans
la
science-fiction
avec
beaucoup
de
technologie,
on
s’y
perd,
mais
dans
ce
cas-ci,
ça
ne
prenait
pas
toute
la
place.
L’accent
est
sur
le
caractère
humain
des
personnages,
attachants
et
imparfaits.
»
Raphaëlle
B.
Adam,
Cochaux
show,
août
2020.
La
déshumanisation
de
la
société
et
l’idée
de
personnes
âgées,
fragiles
et
vulnérables
délaissées
par
celle-ci
:
on
pourrait
croire
que
l’auteur
résidant
dans
le
quartier
Verdun
à
Montréal
a
été
inspiré
par
la
récente
pandémie
pour
écrire
Asphyxies.
L’histoire
de
ce
premier
roman
se
trouve
pourtant
en
lui
depuis
près
de
20
ans,
alors
que
la
découverte
des
univers
d’Edgar
Alan
Poe,
Philip
K.
Dick
et
Issac
Asimov
faisait
naître
son
désir
d’écrire.
De
la
science-fiction
surtout
et
des
histoires
noires
aux
touches
de
lumière
comme
il
aime
en
lire.
–
Sarah-Émilie
Nault,
Le
Journal
de
Montréal
Asphyxies.
ÉTOUFFANTE
FIN
DE
SIÈCLE
«Que
cela
rappelle
férocement
le
printemps
2020,
tel
que
vécu
dans
les
CHSLD
québécois
où
les
proches
aidants
des
résidents
ont
été
évacués
séance
tenante
et
remplacés
par
des
inconnus
sous
prétexte
de
pandémie!
Le
roman
de
Sébastien-Dominic
Bernier est
pourtant
dérivé
d’une
pièce
de
théâtre
écrite
il
y
a
plus
de
15
ans…»
«Il
y
a
malgré
tout
des
brèches
dans
cette
sombre
dystopie.
Elles
viennent
des
femmes
du
récit
qui
perçoivent
bien
que
quelque
chose
ne
tourne
par
rond
dans
ce
monde
aseptisé.
Leur
résistance
sera
vaine,
mais
elle
témoigne
du
plus
important
:
l’esprit
de
liberté.»
Josée
Boileau,
Journal
de
Montréal,
15
août
2020
«Ici,
l’asphyxie
est
multiple
et
est
partout.
Dehors,
au
travail,
dans
sa
maison,
avec
son
entourage,
dans
son
corps
ou
dans
son
esprit.
Heureusement,
dans
cette
sombre
ambiance
se
dessine
un
peu
de
lumière.»
«Asphyxies
est
un
excellent
roman
sur
la
déshumanisation,
l’effacement
de
soi
et
l’expression.
Cruel,
il
sert
entre
autres
de
prise
de
conscience
pour
que
nous
puissions
changer
les
choses
avant
que
nous
ne
manquions
d’air…»
Émanuelle
Pelletier-Guay,
revue
Solaris,
été
2020
«Sébastien-Dominic
Bernier s’est
laissé
aller
dans
un
monde
de
sci-fi
très
très
intéressant.
Ça
peut
faire
un
peu
peur
au
début
de
la
lecture,
mais
c’est
accessible
même
aux
gens
qui
n’aiment
pas
la
science-fiction,
car
l’histoire
se
déplace
vers
une
quête
philosophique.
Il
y
a
beaucoup
de
choses
là-dedans.» Valérie
Tremblay,
Cocktail
maison
CIBL
«Le
lecteur
est
ainsi
emporté
dans
une
réflexion
essentielle
dans
notre
société
actuelle
:
comment
devrait-on
traiter
les
aînés?
Dans
Asphyxies,
s’occuper
des
aînés
est
un
châtiment,
qui
est rémunéré
lorsque
la
peine
est
terminée.
Paradoxalement,
lorsque
l’aîné
fait
partie
de
notre
famille,
nous
ne
pouvons
ni
être
payés
pour
nous
occuper
de
lui
ni
d’un
autre;
il
faut
alors
y
renoncer,
ce
qui
donne
lieu
à
une
scène
crève-coeur
et
brutale
pour
le
lecteur
dès
le
début
du
récit.
«Difficile
de
ne
pas
sentir
une
pointe
d’amertume
en
ces
temps
de
confinement
dû
à
la
COVID-19,
où
la
façon
questionnable
dont
on
s’occupe
des
aînés
est
mise
de
l’avant
quotidiennement
dans
les
médias.
Stéphanie,
l’aînée
placée
sous
la
tutelle
de
Patrice,
Régine
et
Charles,
est
isolée
lorsque
l’agente
023
explique
les
soins
à
lui
prodiguer
ou
encore
annonce
des
nouvelles
à
propos
de
son
fils.
Elle
écoute
de
la
musique,
crie,
dérange
les
deux
hommes
retournés
bien
vite
à
leur
besogne
de
paris
criminels.
Une
déshumanisation
annoncée
des
aînés
:
saurons-nous
changer
les
choses
avant
de
nous
retrouver
dans
cette
situation?
«C’est
finalement
Régine
qui
découvrira
son
humanité
à
travers
Stéphanie
et
agira
en
tant
que
protectrice
pour
l’empêcher
de
subir
les
assauts
de
Charles
et
de
Patrice.
Une
conversation
entre
les
deux
générations,
lors
de
laquelle
Stéphanie
expliquera
l’évolution
de
notre
société
(elle
est
née
en
1976…)
vers
ce
futur
sombre
et
terrifiant,
ce
qui
aidera
Régine
à
retrouver
la
liberté,
dont
elle
avait
oublié
l’existence…»
Asphyxies.
«Un
excellent
roman
de
science-fiction
qui
se
passe
dans
le
futur,
mais
qui
nous
donne
une
image
possible
qui
aurait
pu
prendre
écho
dans
notre
monde
actuel.»
Martine
Lévesque,
Les
mille
et
un
livres
Asphyxies.
«Ce
roman
décoiffe,
ébranle
les
certitudes.
Il
nous
fait
réfléchir
aussi
sur
les
aidants
naturels
ou
non
qui
prennent
soin
des
personnes
âgées
ou
handicapées.
À
l’heure
du
politiquement
correct
et
de
l’emprise
progressive
de
l’État,
où
la
liberté
d’expression
peut
être
muselée,
ce
roman
déconcertant
et
pertinent
dépeint
la
société
occidentale
dans
laquelle
pourraient
vivre
demain
les
enfants
de
maintenant.»
«À
lire,
si
vous
aimez
la
science-fiction,
la
philosophie
et
les
enjeux
sociaux.»
Denis
Morin,
mars
2020