Bonsoir la muette

Bonsoir la muette

« Vers quatre ans, j’ai cessé de parler. Plus d’un an après, quand la parole m’est revenue, elle s’est installée pour mieux taire ce qui ne pouvait être dit. Des sons, là, pour détruire les traces, pour ensevelir le souvenir. Un lent renfermement au plus profond de soi. »

Dans ce récit d’autofiction, France Martineau recompose d’une plume magnifique des tableaux de son enfance et de son adolescence, marquées par la négligence et la violence, à partir de souvenirs refoulés jusqu’au moment où le silence, sous toutes ses formes, put être définitivement rompu. La démarche de l’auteure suscite également une réflexion sur les conflits entre la mémoire de la victime, celle de l’agresseur et les vestiges du passé, qui ébranlent la prise de parole.

Bonsoir la muette
est un témoignage poignant sur l’inceste et la maltraitance, livré avec finesse, transparence et indulgence.

EN LIBRAIRIE LES 19-20 JANVIER 2016

Bonsoir la muette

106 pages
Version papier
ISBN
978-2-924461-20-4
$ 17,95
€ 12,00
Version EPUB
ISBN
978-2-924461-21-1
$ 12,99
€ 9,00

Née à Gatineau, professeure de linguistique à l’Université d’Ottawa, chercheuse de renommée internationale, France Martineau a publié plusieurs ouvrages scientifiques. Spécialiste de la langue française, directrice de la collection Voies du français aux Presses de l’Université Laval, elle dirige le laboratoire Polyphonies du français sur les façons de parler le français en Amérique du Nord.

Revue de presse

  • « Avec ce roman[Bonsoir la muette], France Martineau a su nous raconter son histoire à travers une plume unique et une profondeur hors normes. » Mlle Lambert, Bookivores

  • Le thème du père violeur est récurrent dans la littérature québécoise, celle des années cinquante et soixante, mais rarement a-t-on lu un récit aussi richement analysé, superbement écrit, d’une plume avertie, contemporaine, la main de France Martineau ne manifestant aucun tremblement faillible, la voix aucun trémolo affecté, opportuniste. Une étroite empathie liant la petite fille et la femme équilibrée qu’est devenue France. La mère d’elle-même ? Prosopopée du sentiment maternel s’il n’est pas sevré à un âge défini. Dominique Blondeau, Ma page littéraire.

  • Vous commencez et vous ne voyez pas le temps passer. Vous êtes prise par les mots de l’enfant, par les confidences de l’adolescente, par la douleur qui se retourne contre soi. Monique Hamelin, L’autre parole, Brèves, juin 2016.

  • Le jeudi 18 avril à 19 h 30. il y aura une rencontre avec France Martineau à la librairie Paulines, rue Masson. Cette rencontre sera animée par Claire Messier, psychothérapeute.

     

     

  • Ce qui bouleverse aussi profondément, c’est la manière dont les rapports familiaux dysfonctionnels au sein de sa famille ont marqué l’auteure, celle-ci refusant même d’écrire les noms complets de ses parents, utilisant les lettres M. et P. pour les nommer. Au fil du texte, toute la complexité de ces liens nous est révélée, allant du père mal dans sa peau, violent, colérique, à la mère qui refuse d’affronter la vérité en face et qui reste de glace face à la détresse de sa fille. Étienne Poirier, La recrue du mois.

  • L’auteure France Martineau était en entrevue avec Bärbel Reinke des Bouquins d’abord, au Salon du livre de Québec.

  • L’auteure France Martineau était en entretien avec Hugues Beaudoin Dumouchel, à la scène Jacques-Poirier du Salon du livre de l’Outaouais.

  • Sous le beau titre de L’armure fissurée, la parole libérée, Danielle Laurin, au sujet de Bonsoir la muette, expose les diverses étapes de « l’enfermement en soi pour éviter la honte et la peur.»

    «Une histoire de négligence parentale, de violence familiale et d’inceste. Encore une. Terrible, terrifiante, paralysante. Ainsi, pourrait-on résumer Bonsoir la muette. Mais ce serait réducteur. Car ce récit est aussi celui d’une femme cadenassée de l’intérieur qui tente de retrouver la mémoire. Qui fouille dans ses souvenirs enfouis, par à-coups, pour se délester du poids du secret.» Danielle Laurin, Le Devoir, 20 février 2016.

  • « Courage et humilité sont deux mots qui ne suffisent pas à décrire Bonsoir la muette […] Ce difficile roman d’autofiction raconte le parcours d’une vie dans la souffrance du silence, des mots tus “par le récit qu’en fait son abuseur qui détient le pouvoir de la parole, qui continue à imprimer dans la mémoire vive de l’abusée sa parole à lui et son récit” […] Ce premier roman se veut un sensible mot d’encouragement aux personnes faisant face à des problèmes de violence ou d’abus sexuels, un appel à la parole où l’abusée peut enfin sortir de la “toupie folle” de ses souvenirs ». Marie-Pier Pernice, La Rotonde

  • France Martineau s’entretient avec Barbara Laurenstin, à l’émission Entre nous.

  • Bonsoir la muette, c’est l’histoire de l’enfance négligée et abusée. Pas tant sur l’inceste et la négligence comme faits, comme actes, mais plutôt sur leurs conséquences. Bien sûr, elle relève les traits parentaux qui sous-tendent la maltraitance. […]  En revanche, la fin! Ouah! Quelle bombe! Elle nous révèle un élément, un détail, qui n’en est pas un, qui lui, nous bouleverse. Qui nous fait saisir toute la terreur qu’elle a vécue. Magistral! Yannick Ollassa, La bouquineuse boulimique, 20 janvier 2016.

  • «On lit ce roman le cœur serré car France Martineau rend dans un style éloquent et sobre,  le quotidien d’une enfant qui est prête à tout pour être aimée. Terriblement poignant!» Chrystine Brouillet, Salut Bonjour, samedi 16 janvier 2016.

     

  • Une voix perdue et retrouvée et les séquelles

    « Mais on a beau recouvrer la parole, nous sommes dans une société où les non-dits dominent et de ce passé là, on a intérêt à le taire. C’est raconté avec une exquise finesse.» Culturehebdo, janvier 2016.

  • France Martineau, dans Bonsoir la muette, «exorcise les maux de son enfance […] dresse le portrait d’une époque, des classes sociales en action dans le Hull des années 60 et 70 […] compose avec le doute qui l’a longtemps habitée […] et réussit à se réapproprier son droit de parole dans un dernier chapitre particulièrement bouleversant. Valérie Lessard, Le Droit, samedi le 16 janvier 2016.