« On ne part jamais tout seul. Pissenlit emporte quelques livres. Il emporte une pile de blocs-notes. Il emporte des cahiers à croquis. Il emporte des lettres écrites par une femme prénommée Nicole, chaque lettre dans son enveloppe et chaque enveloppe rangée en ordre chronologique dans une boîte. Des lettres qu’il pourrait réciter par cœur, écrites quand ils avaient l’un et l’autre vingt ans et croyaient être les moitiés d’un même destin.»
Heureux qui comme Ulysse déconstruit le mythe du héros légendaire en l’opposant à celui de Pissenlit, héros des temps modernes parti à la conquête de lui-même, de Montréal à Tipeesat, une réserve indienne au fin fond du Manitoba. […] Un roman où se chevauchent deux conceptions du monde: celui des vainqueurs, celui de vaincus, celui des guerriers, celui des pacifistes. Mais rien n’est vraiment blanc ou noir quand une part de soi appartient souvent aux deux univers.