« Assise derrière mon volant, j’affronte un défilé d’indifférence journalière. Je m’écrase devant l’arrogance qui me pique de la pointe d’un menton, je sursaute devant la violence démesurée d’un simple geste, je transpire sous la haine qui me respire à grands coups de poumons, je disparais lorsqu’on m’ignore derrière un texto. Je vois la perversité dans un sourire sans sagesse, j’entends la folie d’une discussion sans amis; la drogue explose dans des corps saccadés, l’ivresse coule sous la mollesse de peaux traînées… »
Récit inspiré d’anecdotes réelles, Terminus peint le quotidien d’Anne, une conductrice d’autobus désenchantée de ses tête-à-tête forcés avec la société, qui l’ont contrainte au repli. Au fil de scènes tendres ou dures, souvent insolites, l’auteure engage une réflexion sur les dysfonctionnements sociaux mis en évidence dans le huis clos d’une carrosserie.