✦ ✦ ✦ Une lecture inspirante pour la fin de semaine? ✦ ✦ ✦
Voici un court extrait de « L’engrenage des apparences » de Michael Springate, où Josh (avocat auprès de firmes cinématographiques) discute avec Rachel, son épouse :
«—
Mais
comment
est-ce
que
je
dois
me
sentir
d’avoir
contribué
à
financer
un
film
qui
fait
l’apologie
des
interrogatoires
sadiques
qui
se
déroulent
dans
un
nombre
incalculable
de
coins
d’enfer?
Et
comment
se
fait-il
que
tout
le
monde
n’y
voie
que
du
feu
?
Pourquoi
tout
le
monde
est-il
heureux
du
résultat
?
[…]
Est-ce
que
je
t’ai
raconté
ma
conversation
la
plus
récente
avec
Daniel
?
—
Non.
—
Je
lui
ai
dit
que
je
travaillais
dans
l’industrie
des
barbelés.
Rachel
l’observe,
déconcertée.
—
Il
m’a
regardé
exactement
comme
tu
le
fais
maintenant.
J’ai
dit
que
la
société
avait
besoin
de
barbelés
pour
contenir
la
meute.
Alors
la
clôture
doit
être
invisible,
parce
que
tout
le
monde
veut
se
croire
libre,
mais
suffisamment
acérée
pour
déchiqueter
quiconque
se
hasarde
au-delà
des
limites
qu’elle
circonscrit.
Et
c’est
ce
que
je
fais.
Je
rédige
des
contrats
grâce
auxquels
on
fabrique
les
barbelés
les
plus
fins
et
les
plus
acérés
qui
soient.
Et
le
quidam
est
à
ce
point
naïf
qu’il
est
content
de
payer
pour
qu’on
installe
les
barbelés
dans
sa
propre
tête.
»