«Son
récit,
Barbelés,
est
l’un
des
livres
les
plus
étranges
qu’il
nous
ait
été
donné
de
lire.
Une
sorte
de
logorrhée
pas
mal
intense
où
se
mêlent
réflexions,
poésie,
citations,
témoignages,
souvenirs,
dialogues
avec
d’autres
détenus,
fantasmes
sexuels,
espoirs
de
rédemption…
Il
n’est
pas
exempt
de
maladresses
et
de
redites,
de
paradoxes
et
de
révélations
salaces
(l’absence
de
femmes
le
fait
clairement
souffrir),
mais
ce
qui
étonne
le
plus
est
la
qualité
des
lectures
de
Pierre
Ouellet,
qu’il
cite
abondamment
:
Baudelaire,
Prévert,
Hélène
Dorion,
Anne
Hébert,
Saint-Denys
Garneau,
Kafka,
Chateaubriand,
Ying
Chen,
Saint-Exupéry,
Proust,
Céline,
Richard
Matheson,
Balzac,
Miller…
et
on
en
passe
!
Il
faut
dire
qu’il
a
sa
technique
personnelle
de
«
prises
aléatoires
»
lorsqu’il
va
à
la
bibliothèque
:
«
Lorsque
j’en
ai
cinq,
soit
le
nombre
de
livres
qu’on
nous
autorise
à
emprunter,
je
retourne
dans
ma
cellule
et
regarde
alors
les
livres
que
j’ai
« choisis ».
J’ai
parfois
d’agréables
surprises.
Cette
manière
de
procéder
a
le
mérite
de
me
permettre
de
parcourir
des
œuvres
que
je
n’aurais
jamais
lues
si
j’avais
eu
à
faire
un
choix.
L’essentiel
est
de
lire.
Ça
passe
le
temps.
Et
passer
le
temps,
en
prison,
c’est
du
sérieux.
»
Bien
des
gens
en
liberté
n’ont
pas
cette
curiosité…»
Chantal
Guy,
La
Presse+,
5
mai
2013