Boire
la
mer
les
yeux
ouverts.
L’écrivain
sculpte
une
formidable
lettre
d’amour
à
sa
mère,
Michelle,
décédée
en
novembre
2017
des
suites
d’une
sclérose
en
plaques.
Il
raconte
ce
qu’implique
de
jongler
avec
l’absence,
au
sillon
profond
que
le
deuil
creuse
dans
l’esprit
de
celles
et
ceux
qui
restent.
Cloutier-Boucher
nous
fait
avancer
et
reculer
dans
le
temps
au
gré
des
souvenirs
partagés,
des
étapes
de
cette
vie
marquée
par
la
maladie,
des
peines
et
bonheurs
cueillis,
des
objets
et
souvenirs
d’une
existence
fragilisée.
À
plusieurs
reprises,
l’auteur
interpelle
sa
mère,
l’excuse,
l’implore,
la
pleure,
petits
poèmes
de
la
perte.
«Tu
es
morte
souvent»,
écrit-il,
en
parlant
de
toutes
ces
fins
que
la
mère,
que
le
fils
ont
dû
apprivoiser
au
fil
des
ans.
La
mort,
oui,
mais
la
vie
surtout,
une
mère
figée
à
jamais
dans
la
vie.
Dominique
Lemieux,
Les
libraires,
no.
131,
juin,
juillet,
août
2022,
p.
37.